L’homme, tatoueur de son état, tout en muscles et, on s’en doute, en ta touages, se nomme Sté phane Chaudesaigues. Comme le village du Can tal où se trouvent ses raci nes.
Passé le clin d’œil, on dé couvre chez ce Parisien une conviction peu commune pour porter un événement dont la réussite était loin d’être gagnée d’avance.
Sous l’angle de l’art
La communauté des ta toueurs et tatoués traîne derrière elle une réputation parfois sulfureuse dont elle peine à se défaire.
Stéphane Chaudesaigues a décidé d’y répondre en abordant sa discipline de prédilection sous l’angle de l’art, de l’émotion et même de la psychologie.
Quelles sont les nouvelles tendances du tatouage ? Pourquoi se tatoue t 'on ? Quelles histoires se cachent derrière les dessins qui ornent le corps de ces femmes et de ces hommes qui, de plus en plus nombreux, décident de franchir le pas ?
Autant de questions que les participants de la première édition du festival avaient pu se poser, l’an dernier, en terres cantaliennes.
Autant de sujets autour desquels ceux qui viendront à Chaudes Aigues, les samedi 5 et di manche 6 juillet, pourront débattre à nouveau.
Car le festival est de re tour, fort du succès rencontré pour la première édition où près de 6.000 entrées avaient été ven dues et où 10.000 person nes s’étaient rendues.
« Ça avait été une fête, les habitants s’étaient énormément impliqués », se souvient Pascal Tourain, acteur tatoué qui présentera, cette année encore, son spectacle lors de la manifestation.
Lot de nouveautés
Une manifestation qui se voudra des plus éclectiques avec son lot de concerts de rock et d’animations nouvelles parmi lesquelles figurent un concours de pinup et de voitures de collection.
Avec, bien sûr, au centre des attentions, une centaine de grands noms du ta touage mondial (l’Espagnole Laura Juan, l’Américain Joe Capobianco) qui exerceront leur art. Concours et défilés ponctueront les journées.
Enfin, l’événement sera aussi l’occasion de découvrir quelques figures telles Mimi Le Meaux, reine du cabaret burlesque, présente dans le film « Tournée » de Mathieu Amalric. Ou encore, dans un autre genre, Bruno, 80 ans et premier tatoueur de France, qui a ouvert son affaire en 1960 dans le quartier Pigalle à Paris. ■
Francois Desnoyers