Tatoueurs d’exception, musiciens endiablés et performeurs de prestige : le Festival du Tatouage 2014 s’annonce encore plus fou que l’édition précédente, grâce à des convives de très grande classe. Mais si l’équipe devait désigner son coup de cœur – n’en déplaise à tous les autres, que l’on aime tout aussi fort –, il irait à Bruno Cuzzicoli, premier tatoueur de France et invité d’honneur du Cantal In’k the Skin.
Le 26 août 1964, alors que nombre de nos festivaliers et tatoueurs n’avaient pas encore vu le jour, la télévision française consacrait un sujet à un certain Bruno « Koutsikoli » – l’orthographe est encore hasardeuse et le thème, fort méconnu : il s’agit du tatouage !
Au cours de cette folle décennie marquée en France par Charles de Gaulle, la signature des accords d’Evian ou encore les événements de mai 68, Monsieur Bruno a choisi d’emmener le tattoo dans l’Hexagone en y ouvrant le premier salon de tatouage, à Paris !
En 2014, vous trouvez le tatouage encore marginal ? Ce n’est rien comparé à l’époque à laquelle débarque Bruno Cuzzicoli ! Lorsqu’il ouvre son premier studio de tatouage de Paris, la discipline est encore réservée à une poignée d’individus vus comme illuminés – dans le domaine, la France est à la traîne d’autres Etats et cultures, bien plus progressistes.
Si Bruno est, comme tant d’autres, tombé dans le tatouage par hasard, nous, de notre côté, nous ne l’avons pas invité accidentellement au Festival du Tatouage 2014. Plus qu’un lien sacré entre l’histoire du tatouage et nous-même : notre « dessinateur intradermique », comme l’appelle le reportage disponible sur le site de l’INA, constitue aujourd’hui une figure de sagesse, et une voix à écouter coûte que coûte.
Démarche artistique, constat et expertise sur le statut du tatoueur : Monsieur Bruno nous parlera avec liberté de son expérience à la tête du premier studio de tatouage de Paris, de son approche du tatouage et des enseignements que nous pouvons tirer du passé de la discipline… pour préparer son futur. Une conférence à ne rater sous aucun prétexte !