Le Cantal Ink 2016 a trouvé son parrain – et quel parrain ! Son nom ? Bruno Cuzzicoli. Ses faits d’armes ? Il fut ni plus ni moins le premier tatoueur à exercer légalement en France. Pour sa prochaine édition, le Cantal Ink érige un pont entre l’Histoire du tatouage… et son héritage.
Les fidèles de l’événement se souviennent de Bruno, truculent personnage qui, lors de l’édition 2014, avait régalé son audience d’anecdotes croustillantes à l’occasion d’une conférence au cinéma de Chaudes-Aigues. Cette année, le patriarche du tattoo en France revient pour une autre conférence... et posera un regard bienveillant sur l’ensemble de la rencontre.
Bruno Cuzzicoli démarre sa carrière de tatoueur à Pigalle dans les années 1960. Le célèbre quartier des 9e et 18e arrondissements de la capitale vaudra au tatoueur son surnom de « Bruno de Pigalle », transformé par certains en un respectueux « Monsieur Bruno ». À quelques pas des hôtels de passe et du Moulin-Rouge, Bruno pose ses valises et ses dermographes. La légende commence… et se découvre ici en vidéo.
« Monsieur Bruno », confie Stéphane Chaudesaigues, « c’est notre Sailor Jerry à nous, le Don Ed Hardy de Paris ! ». Le fondateur du Cantal Ink explique : « Bruno est plus qu’un simple tatoueur – il est un maître, au sens le plus strict du terme : il possède à un degré éminent un talent, un savoir qui a fait école et qui a été pris pour modèle ». La comparaison avec les autres grands maîtres conviés au Cantal Ink 2016 – Honda Tsuyoshi pour le Japon et Alaivaa pour les Samoa – n’est pas loin…
De la bousille à l’explosion et la démocratisation du tatouage, Bruno de Pigalle a tout vu. Pour nous, il reste le tatoueur parisien par excellence. Le tatouage français en boutique commence avec lui… et son récit, lui, continue le premier week-end du mois de juillet au Festival International du Tatouage de Chaudes-Aigues.