« J’espère un jour devenir un grand artiste réaliste en noir et gris », confiait Matteo Pasqualin aux intervieweurs et aux clients. La modestie honore cet artiste (presque) quarantenaire et dont l’aura artistique s’étoffe un peu plus chaque année. Après avoir raflé plusieurs prix aux prestigieuses conventions de Londres et de Rome, Matteo vient en effet de remporter un autre prix d’importance, le Chaudesaigues Award pour l’ensemble de son travail.
C’est lui le grand vainqueur du Chaudesaigues Award 2013 : Matteo Pasqualin est reparti de la convention de Naples avec le Cœur des Marguerites, se distinguant par la qualité de son œuvre presque intégralement noir et grise, par sa gentillesse et par sa modestie.
Modestie et créativité sont les deux maîtres mots du travail de Matteo Pasqualin. À presque quarante ans, le natif de Venise a déjà une belle carrière derrière lui : la preuve puisqu’il vient d’empocher le Chaudesaigues Award, ce trophée imaginé par Stéphane Chaudesaigues pour récompenser le parcours d’un artiste d’exception, et non pas une seule de ses réalisations. Voilà de quoi nous donner envie de l’évoquer, ce parcours.
Dès l’enfance, il prend plaisir à représenter le monde extérieur à l’aide de ses crayons ou bien de ses fusains. C’est un univers 100% noir et blanc qu’il développe, lui qui, pour le moment, ne parle pas de noir et gris.
Au tournant des années 1990, Matteo enchaîne les petits boulots : électricien de formation, il pointe à l’usine, pendant six ans. Pas du genre à s’en plaindre. Mais son plaisir à lui se situe ailleurs et, sitôt terminée l’office, il s’en retourne à ses travaux sur toiles. Car Matteo, en plus du fusain, apprend en autodidacte la peinture à l’huile. Et se frotte aussi au tatouage.
Matteo Pasqualin fera le déplacement jusqu’à Chaudes-Aigues, dans le Cantal, pour le Festival International du Tatouage organisé par le Stéphane du même nom (Chaudesaigues) les 5, 6 et 7 juillet prochains.