Au début des années 1960, Bruno Cuzzicoli est le premier et le seul "dessinateur intradermique" de France : lui seul jouit d’une immatriculation au Registre du commerce. Quelques mois avant sa participation aux séminaires de Joshua Carlton et Thomas Carli Jarlier, le premier homme à avoir tatoué légalement sur le sol français nous confiait sa vision du tatouage. Morceaux choisis.
"Il a fallu tout faire. Et puis il a surtout fallu obtenir les régularités. Parce que moi, je voulais bien devenir tatoueur, mais je ne voulais pas que ça soit dans la promiscuité d’une cave ou dans une arrière-salle de bistrot. Je voulais que ce soit clair, net et précis, comme il est dans ma nature de l’être".
"Maintenant, c’est de la rigolade. Maintenant, vous entrez, vous ouvrez un magasin, vous allez passer une semaine dans un centre d’hygiène, et puis barca !"
"Moi, j’en ai pas de tatouages. Parce qu’au démarrage, quand j’ai vu pour la première fois un tatoueur, je me suis posé la question : pourquoi les gens se font-ils tatouer ? Je pense qu’il faut avoir des motifs profonds pour marquer le sémaphore de son aventure. Un tatouage, c’est une aventure. Il me semble, à travers les milliers de tatouages que j’ai pu faire, qu’un tatouage, c’est un point de départ d’une aventure, qui s’avèrera bonne ou mauvaise. En fonction de ça, vous regarderez ce tatouage avec considération ou dédain".
Vidéo : EMBLEM Production 2017