Sous ses allures de paisible station thermale juchée non loin du canal de Bristol, au sud-ouest de l’Angleterre, Cheltenham a tout de la belle endormie. Pourtant, au 58 High Street, au sein du studio No Regrets, un habitant tranche résolument avec ce placide paysage de carte postale. Son nom ? Bacanu Bogdan, Roumain de naissance devenu sujet de Sa Majesté… et tatoueur prodigieux qui honorera le Cantal Ink 2017 de sa présence.
Passionné d’arts plastiques, féru de photographie et mélomane à ses heures perdues, Bacanu Bogdan donne dans le réalisme en noir et gris, une œuvre dans laquelle s’invitent parfois quelques touches de couleur qui font figure d’explosions tant elles tranchent avec la plupart de ses pièces.
Des visages sur un cou, une tête de mort sur un bras, un œil sur l’omoplate ou encore un primate sur le biceps : l’œuvre du tatoueur roumain puise ses sources un peu partout et souffle sur les peaux un vent teinté parfois d’horreur, souvent de mélancolie… et toujours de beauté.