Le Cantal Ink 2016 en vidéo
Vidéo : Pounti Prod
Panneaux placardés et suspendus aux quatre coins du village, soleil au beau fixe, pub Lou Gallic ouvert aux visiteurs : le vendredi 1er juillet 2016, Chaudes-Aigues était prêt à écrire le 3ème chapitre du roman qu’il dédie depuis 2013 au tattoo. Toujours sous l’égide du tatoueur éponyme Stéphane Chaudesaigues, veillant au grain depuis son studio de tatouage de la commune et au gré de ses allées et venues sur le site du Festival, l’événement a démarré sous un soleil radieux qui n’a jamais fait faux bond à la région de tout le week-end.
Si le coup d’envoi officiel du Cantal Ink 2016 est donné le samedi 2 juillet à 10h, la fête commence pourtant dès le vendredi soir. Le président du Festival du Tatouage a tenu à organiser une grande fête de village gratuite sur l’Enclos, site qui accueillera 48 heures durant tatoueurs, stands et festivaliers. Sur la grande scène se succèdent DJ Stuntman Dave et l'Espagnole Laura Amoros (alias Sailor Smile), la Famille Bouffard et Les Ennuis Commencent, The Oddments et Odd Motion. Au son des guitares et des batteries, les spectateurs dégustent un mijoté de bœuf 100 % Aubrac dont la chef Simone Gascuel, cuisinière officielle de l’édition, a le secret…
Lorsque le soleil se lève le lendemain sur Chaudes-Aigues, les derniers préparatifs logistiques s’achèvent. À 10h du matin, les caisses, le grand gymnase du village où les tatoueurs vont encrer 48 heures durant et les stands ouvrent leurs portes aux festivaliers. Certains ont été aperçus la veille ; d’autres, les années précédentes ; certaines têtes sont encore inédites et découvrent l’ambiance Cantal Ink aux premières loges.
Dans l’enceinte du Festival du Tatouage, ces fidèles et simples curieux croisent le corps entièrement tatoué de Pascal Tourain, les vêtements et accessoires de lingerie de Lady Pirate et d’Au Boudoir Froufrou, les matériels Killer Ink, les rasoirs de Barbershop l’Atelier ou encore les dermographes d’artiste de Vincent Gominet.
Du côté des tatoueurs, le casting fait une nouvelle fois rêver. Le stand le plus fréquemment pris d’assaut ? Celui d’Hannah Aitchison et de son époux tatoueur Scott White, venus tout droit de Pittsburgh pour la 3ème année consécutive. Dave Koenig, auteur de l’affiche officielle du Cantal Ink 2016, et Shane O’Neill viennent parfaire cette délégation américaine. Quelques stands plus loin, les Italiens Noa Yanni et Matteo Pasqualin font la démonstration de leur maestria. Chez les Grecs, Christos Galiropoulos et Orge Kalodimas s’activent tandis que sur les stands finlandais, les yeux fixent incrédules les mouvements des mains de Sade Sonck, de Jari Kajaste et de Matti Kattilakoski.
Chez les Français, on retrouve une distribution où se côtoient, se taquinent, s’embrassent et se congratulent Poppy et Manuella Ana, Bernard Soufflet et Paul Motta, Barbara Rosendo et Romain Blackspirit, Pierre-Gilles Romieu et Dina Von Candy, Calvin Moktar ou encore Damien Tello. Le tout sous l’œil bienveillant de l’incroyablement attachant maître japonais Honda Tsuyoshi, du talentueux Samoan Alaivaa et du charismatique Loic Lavenu qui, à eux trois, montrent qu’un tatouage sans dermographe est encore possible…
Un peu plus loin dans le village, des conférenciers triés sur le volet s’activent dans le cinéma La Source du village. L’acteur principal ? Bruno de Pigalle, premier tatoueur officiel de France, truculent conteur d’histoires et parrain officiel du Cantal Ink 2016. Pour lui prêter main forte, le tatoueur Xoil, le sociologue Philippe Liotard, le body-hacktiviste Philippe Liotard et Tiki Tattoo ont répondu présent.
Sur scène, la fête se poursuit à mesure que les heures s’écoulent. Tout au long de ce premier week-end de juillet, le podium aura vu défiler concours de pin-up et de tatouage, consacrant respectivement la fraîcheur de Francine, mécanicienne de métier, et Noa Yanni, lauréate du prix Best of Show 2016. Côté spectacles et musique, c’est l’ovation pour les superstars The Hillbilly Moon Explosion venues expressément de Suisse, pour The Swindlers feat Lady Pirate, pour Satomi Zpira et Dead Bronco, pour El Nikito et Evie Lovelle… et pour le feu d’artifice final voulu par Stéphane Chaudesaigues. Cette année, l’explosion des couleurs a eu lieu autant sur les épidermes que dans le ciel caldaguès.
Lorsque le président du Cantal Ink prononce son discours de clôture, il se prête au jeu de l’anaphore : merci à ma famille, merci aux tatoueurs, merci aux festivaliers, liste le tatoueur, visiblement ému par le succès de l’édition 2016 après l’événement de soutien organisé l’année précédente. Alors que les stands se défont et que, petit à petit, les festivaliers font leurs au revoir au village, Stéphane Chaudesaigues et sa famille se mettent déjà à rêver d’une édition 2017. Histoire de montrer que toutes les meilleures choses n’ont pas nécessairement une fin…