Un temps architecte dans la ville de Saint-Flour, voisine du village de Chaudes-Aigues, Pierre Jarlier aura attendu sa 38ème année pour s’engager dans la vie publique. Très impliqué dans le développement local, celui qui fut entre autres conseiller général du canton de Saint-Flour Sud, vice-président du Conseil Général en charge des questions d'environnement et sénateur du Cantal répond à nos questions à l’occasion du 3ème Festival du Tatouage orchestré par Stéphane Chaudesaigues.
La ville de Saint-Flour met à disposition de l’organisation une scène mobile, des structures couvertes et des barrières. Ce soutien entre communes sur un même territoire est naturel. Saint-Flour a depuis de nombreuses années une tradition d’organisation de manifestations régionales et nationales demandant des moyens matériels importants. Il nous parait donc logique d’en faire profiter Chaudes-Aigues pour ce festival qui attire un nombreux public. C’est un exemple de mutualisation de nos moyens, notamment à la veille d’un rapprochement de nos territoires au sein d’une même Communauté de communes. Si nous voulons profiter d’événements de qualité, nous nous devons d’être solidaires.
Autrefois, le tatouage était la manifestation physique de l'expression de traditions fortes dans de nombreuses civilisations. Aujourd’hui, Il est plus populaire et intéresse tous les publics. Au-delà du message visible, le tatouage est issu d'une volonté de plus en plus fréquente de l’affirmation d’une identité, d’une passion scellée sur le corps de chacun. C'est aussi, tout simplement, une nouvelle forme d’expression artistique.
Nous vivons dans une région authentique aux paysages préservés qui conditionnent notre véritable richesse en termes d’identité territoriale et de développement touristique. Nous avons de nombreux atouts à faire valoir : je pense en particulier aux eaux chaudes et au thermalisme, ainsi qu’au plateau de l’Aubrac. Mais le Festival du Tatouage, porté avec passion par Stéphane Chaudesaigues, montre que nos territoires se prêtent parfaitement à ce type de manifestation qui va accueillir des spécialistes de renommée mondiale dans ce cadre privilégié. À titre comparatif, je prends l’exemple du Festival de Théâtre de Rue à Aurillac. Qui aurait pensé, dans nos territoires ruraux, que cet événement culturel très urbain serait une des signatures de la ville cantalienne dans le monde entier ?