Le mercredi 28 janvier 2015, Stéphane Chaudesaigues, fondateur et président du Festival International du Tatouage, annonçait officiellement le report de la 3e édition du Cantal In’k, à une date encore indéterminée. Par écrit comme en vidéo, il revenait sur les différentes raisons, pratiques et financières, de cet involontaire retour en arrière. Parmi celles-ci : les velléités de la Sacem.
C’était au mois de mai 2013. Le rapport annuel de la Commission permanente de contrôle des sociétés de perception et de répartition des droits faisait note des émoluments touchés par M. Bernard Miyet, patron sur le départ de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, mieux connue sous l’acronyme de Sacem.
Un salaire annuel à 6 chiffres et un parachute doré du même montant pour le patron d’une institution créée en 1850 pour défendre et répartir les droits des auteurs d'œuvres musicales : il faut se pincer pour y croire.
La Sacem, par le biais du successeur de Bernard Miyet à la tête de l’institution, M. Laurent Petitgirard, a bien essayé de diminuer le caractère explosif de la révélation. « Il y a bel et bien eu une prime de départ », déclarait celui à qui l’Etat a décerné les titres de Chevalier de la Légion d'Honneur, Officier dans l'Ordre National du Mérite et Commandeur des Arts et des Lettres, « mais celle-ci a été inférieure à un an de salaire ».
La réalité, la voici : si le parachute doré de Bernard Miyet a certes été renégocié à la baisse, la somme que ce dernier a touchée depuis son départ s'est bien élevée à 600 000 €, puisque la Sacem a continué à rémunérer son ancien dirigeant jusqu’en janvier 2013, soit des mois après son départ. Pourquoi attendre janvier 2013 ? Cette date correspondait à la fin du contrat de Bernard Miyet. Sept mois à être payé sans activité opérationnelle quotidienne…