Le Cantal Ink 2017 sera l’occasion d’une nouvelle confrontation entre deux tatoueuses que tout rapproche : leurs origines latines, leur goût pour le tatouage réaliste, et leur hallucinante virtuosité dermographe à la main… Gros plan sur l’Espagnole Laura Juan et l’Italienne Noa Yannì, tattoos à l’appui.
Du plus loin que lui reviennent ses souvenirs, Laura Juan a toujours vécu le dessin et la peinture comme une obsession. Il lui aura fallu attendre de souffler sa 21ème bougie pour changer de support et passer le cap de l’épiderme. Ce qu’elle décrit à l’initial comme un "défi insurmontable" s’est mué en une profession dans laquelle elle excelle aujourd’hui. Sa spécialité ? Le tatouage réaliste, à travers lequel elle tente, selon ses propres mots, de "capturer la peau" comme s’il s’agissait d’une toile ou d’une feuille de papier. Notre souvenir préféré de l’artiste madrilène ? Lors du 2ème Cantal Ink, le génial tatoueur américain Nikko Hurtado s’était écrié, en admirant l’un des tattoos fraichement encrés par l’Espagnole, "It’s bad ass!" – comprendre : "Ça déchire !"
Noa Yannì, elle, a grandi dans la commune de Montecatini Terme, station thermale de Toscane. Pour elle, "l’art a toujours été au centre de tout". Pas étonnant lorsque l’on a pour mère une sculptrice évoluant dans le milieu de l’art contemporain et que l’on forge son identité à quelques minutes seulement de la légendaire Florence… La jeune italienne suit sa vocation au sein de la prestigieuse Académie des Beaux-Arts de la ville. Lorsqu’elle en ressort diplômée en 2010, sa découverte du monde du tattoo a déjà eu lieu, 5 années auparavant. Alors qu’elle n’est âgée que de 19 ans, un ami tatoueur l’initie à l’encrage sur peau ; pour Noa, c’est la révélation. Depuis, la toscane a donné son prénom au studio Noa Ink, dont elle est l’un des piliers. Son dada ? Un réalisme black and grey saisissant de naturel.