La rareté des sujets, la technicité, le rendu,... ont été pris en compte pour décerner le tableau du festival « La déesse des eaux » réalisé par Carlos Torres aux troisième et deuxième lauréats, auquel s’ajoutait un splendide bronze, « La déesse des eaux », conçu par Jean-Baptiste Martin.
Mais qui a su aussi ouvrir ses portes à cette population, inhabituelle pour ce territoire, avec une chaleur humaine, une sympathie, une spontanéité telles que tatoueurs et tatoués, coulés dans la vie du village, voulaient absolument exprimer cette émotion.
Pourquoi le Cantal ?
Il était certain que ce serait beaucoup moins stressant que les conventions dans les grandes villes. Ici, le public, venu en nombre, était amateur et averti.
Et puis, il avait «une vraie confiance dans l’organisation de Stéphane Chaudesaigues ».
Très flatté d’être dans les trois premiers d’un concours d’un tel niveau, et heureux d’avoir pu terminer à temps malgré les cinq heures nécessaires, il avait réalisé, sur Cyril, de Cherbourg, collectionneur de tatouages de grands professionnels, une Santa Muerte. Pour Cyril « cette convention alliant terroir, identité et convivialité a été une réelle plus-value entourant ce ren- dez-vous qu’il avait retenu de longue date ».
Pa tant d’une photo, Fabien Belvèze, d’Albi, l’a retravaillée sur photoshop en faisant plusieurs essais pour correspondre aux attentes de Sébastien et trouver des couleurs assez vives pour donner du dynamisme et tenir dans le temps. « Après, il n’y a plus qu’à recopier »...ajoute avec humour Fabien.
Sauf que recopier à ce niveau relève du grand art ; même si Sébastien n’a pu encore voir réellement cette œuvre qu’en photo car elle est tatouée en bas de son dos.
Pour preuve, quand il bouge le bras, Mad Max semble animé et vouloir sortir de la voiture !! Après 7 heures de tatouage, fatigué... mais vivant et heureux, Sébastien arborait avec une fierté non dissimulée cette création qui a permis à Fabien Belvèze de remporter, pour la première fois, un premier prix.
Récompensant également douze ans de partage et de confiance entre tatoueur et tatoué. Et encore plus devant une référence mondiale telle que Shane O’Neill, deuxième prix.
Pourtant, la montre gousset tatouée par ce dernier sur l’épaule d’Aurélie était d’un hyper réalisme total. Même les ombres des roues crantées apparaissaient selon l’angle de l’éclairage.