Fabienne, Bernard, Selim ou encore Cécile, co-organisatrice du Cantal Ink : ils se sont réunis en mars 2018 pour parler Chaudes-Aigues, entre casino, source du Par et thermoludisme. Résumé.
La rencontre était organisée par le journal régional La Montagne dans le cadre de la Tournée des bourgs. David Allignon y était et fait part de ses morceaux choisis dans l’article Chaudes-Aigues (Cantal), "la belle endormie", publié le 24 mars 2018 et toujours en ligne. "Amoureux de leur cité thermale", introduit le journaliste, "des Caldaguès ont partagé leur point de vue, lors du débat que nous avons organisé, sur une ville au potentiel économique, touristique indéniable mais selon eux, sous-exploité".
Ils étaient plusieurs à s’être réunis chez Biche, tenancière du pub Lou Gallic du village. Bernard est hôtelier. Fabienne, intermittente du spectacle. Selim, boucher. Valérie, curiste. Quant à Cécile, l’épouse de Stéphane Chaudesaigues, elle est l’une des actrices majeures du Festival du Tatouage de la commune. Fabienne est la première à tirer la sonnette d’alarme. "Je suis arrivée il y a 25 ans", déclare-t-elle, "et je vois les magasins fermer l’un après l’autre. Il n’y a aucune volonté d’aider des jeunes à reprendre des commerces".
Pour Cécile, le village thermal "a beaucoup d’atouts mal ou pas exploités du tout". Elle prend l’exemple du casino de la ville, "moribond". Elle évoqué la fréquentation du lieu : "Les trois quarts de l’hôtel sont fermés. Pourtant, l’immeuble est magnifique. C’est vraiment dommage car c’est un produit d’appel que l’on est en train de perdre".
L’eau s’invite rapidement dans l’échange. "On n’a les eaux les plus chaudes d’Europe et personne ne le sait", déplore Selim. "Cette eau pourrait être mieux exploitée pour le tourisme". Plus que la sous-exploitation de cet or bleu, Cécile regrette le manque de projet touristique à moyen et long terme pour la commune, et pas seulement. "Ce qui pêche peut-être aussi avec les commerces, c’est qu’ils ne sont pas ouverts tout l’hiver. […] Ici, on fonctionne encore au rythme des saisons. Aujourd’hui, les touristes ne fonctionnent plus comme ça. Ils viennent plus fréquemment et restent moins longtemps […]."