Bugs, de Perpignan à Los Angeles en passant par Londres
Diplômé des Beaux-Arts de Perpignan en 1970, Bugs est avant tout un artiste.
Il s’est pris de passion pour «l’art moderne», de l’impressionnisme au cubisme. Peinture ou tatouage, il réalise des oeuvres originales et uniques, fortement marquées par ce style de la première moitié du XXe.
Il a commencé à tatouer dans les années 80 pour pouvoir financer son activité principale, la peinture.
En France, le tatouage n’est pas encore très en vogue, alors il décide de partir pour Londres, ville très en avance, dit-on, dans l’art corporel.
Il se spécialise dans les motifs celtiques et connaît un vif succès, mais très rapidement se lasse de motifs répétitifs.
En 1986, il ouvre son atelier «Evil from the Needle» dans le quartier chaud de Camden, et après avoir réalisé et proposé de multiples croquis, un client lui donne enfin carte blanche pour son tatouage.
Bugs crée un motif abstrait, d’inspiration cubiste, sa passion première.
Il réalise une deuxième pièce, puis une troisième, et une autre encore, et abandonne totalement le celtique, perdant ainsi sa clientèle déboussolée par ses nouvelles créations. Mais son style, au croisement du cubisme et de l’art déco, sa patte, interpellent les collectionneurs. Bugs rencontre d’autres tatoueurs, qui comme lui, veulent faire évoluer le tatouage vers la création artistique.
Sa clientèle devient mondiale et, lui, une référence du tatouage.
Il quitte Londres, où il étouffe, pour Los Angeles et la liberté créative. Bugs ne cesse de travailler pour améliorer son style.
Bugs est un artiste, il ne réalise que des pièces uniques qui nécessitent une créativité quotidienne. N’est pas tatoué par Bugs qui veut. Pour que l’inspiration naisse, le courant doit passer avec le client.
Aujourd’hui, Bugs s’adonne de plus en plus à la peinture sous toutes ses formes. Il expose ses oeuvres dans les grandes villes américaines, notamment à New York.