Le Cantal Ink n’est pas le seul festival français dans la tourmente. Cette année, ces événements se heurtent à une circulaire exhumée par le ministre de l'Intérieur qui risque de singulièrement saler la facture pour les organisateurs… et les participants.
Dans un reportage diffusé au mois de juillet dans le 1945 de M6, la chaîne de télévision s’intéresse à "l’un des festivals les plus attendus de l’été" : les Eurockéennes de Belfort. La manifestation culturelle fêtait en 2018 sa 30ème édition, et proposait pas moins de 75 concerts. L’année dernière, 130 000 personnes ont répondu présentes. Un événement qui exige la présence de forces de sécurité privées, mais aussi de 130 gendarmes sur et aux abords du site. Seulement voilà : ces frais, l’État veut désormais les facturer.
Ce bouleversement est dû à un texte paru en 2010, jamais vraiment appliqué depuis, mais que Gérard Collomb s’est chargé de rappeler aux préfets en mai 2018. La circulaire détaille les différents types de missions soumises à remboursement : points de filtrages, gestion de flux de véhicules, ou encore patrouilles dynamiques. Normalement, les missions liées aux risques terroristes en sont exclues.
Les préfets, eux, appellent au dialogue. Pour Sophie Elizéon, préfète du territoire de Belfort, "on peut très bien identifier des missions qui, aujourd’hui, sont conduites par des gendarmes, mais qui ne nécessitent pas de compétences de militaires de la gendarmerie et qui, demain, pourraient parfaitement être conduites par d’autres professionnels. Ce qui allègerait, effectivement, le coût de la facture pour l’organisateur".