Serge Vieira, Bocuse d’or. La cuisine des tatoueurs
Mercredi, 3 Juillet 2013
Si le Festival du Tatouage de Chaudes-Aigues n’ouvre au public que samedi 6 juillet, les tatoueurs en provenance du monde entier sont, eux, arrivés en Auvergne !
Jeudi matin, Serge Vieira, Bocuse d’or en 2003, a souhaité offrir un cours de cuisine à 6 des plus grands tatoueurs mondiaux déjà présents.
Une rencontre d’exception où les couleurs des assiettes de ce grand cuisinier rivalisaient avec celles des tatouages de ces hôtes.
Serge Vieira ne les a pas invités dans sa magnifique salle de restaurant à la vue panoramique sur la vallée. Mais, privilège rare, il a fait l’honneur à Nobu Isobe, Tony Romel, Jeff Gogue, Nikko Hurtado, Téo Milev et Shane O’Neill d’assister à la préparation et la réalisation des plats du « menu dégustation » du Château de Couffour.
Il a ainsi préparé sous leurs yeux un turbot cuit en vapeur douce, croustilles de pommes de terre fumées, salade de mange-tout, échalion au vinaigre et feuilles de pimprenelle, qu’ils ont ensuite dégusté avec une coupe de champagne.
Les tatoueurs, pourtant eux-mêmes d’une grande dextérité au quotidien, ont été sidérés par le maniement des couteaux à trancher, découper, hacher,... de Serge Vieira !
Réussir une côté de bœuf d’Aubrac, c’est ce qu’il a choisi ensuite de leur expliquer. Bien frotter la côte au poivre de Sarawak. La faire rôtir. Et ensuite, le secret, laisser reposer à 45° le temps nécessaire pour pouvoir la servir à la fois saignante et chaude à cœur. Les tatoueurs ont pu apprécier la tendreté de la viande d’Aubrac et son goût bien particulier de bête élevée au cœur des hautes prairies naturelles auvergnates.
La mousse de pomme de terre, servie en tube de fils de pommes de terre, véritable œuvre d’art alliant tour de main, dextérité et technicité, les a laissés sans voix. Quel travail...et quel délice !
Quant au dessert, Serge Vieira a fait saliver nos tatoueurs dès le début de la matinée. Certains ont même craqué en goûtant la pâte à cookies avant la cuisson ! Une fois servis, il ne faisait pas bon laisser sans surveillance son cookie dans l’assiette...
En sortant du restaurant, tous se sont enivrés de l’air pur cantalien et ont été tout étonnés de pouvoir fouler les vertes pelouses...non, les prairies naturelles de Chaudes-Aigues tout autour de cet extraordinaire château de Couffour.
